Cartes, phénologie, nombre de données, etc...
Longueur : 10-30 cm, peut atteindre 60 cm
Poids : 1 kg, peut dépasser 3 kg
Classe : Actinoptérygiens
Ordre : Cypriniformes
Famille : Cyprinidés
Genre : Squalius
Espèce : cephalus
Nom scientifique : Squalius cephalus
Le corps du Chevaine est fusiforme à section quasi circulaire, la tête large est munie d’une grande bouche terminale. Les écailles sont assez larges et rendues visibles par leur bordure noire. Les nageoires sont de couleur terne, aux bords arrondis, les pelviennes et anales sont teintées d’orange, la caudale est bordé d’un liseré sombre. Le corps a une coloration blanc crème avec le dos brun-vert. Un reflet violacé caractérise les jeunes de l’année. Le mâle est plus petit que la femelle et vit moins longtemps (9 ans contre 13 ans et plus).
Le Chevaine est ubiquiste, c’est-à-dire qu’il fréquente une grande variété de milieux. Il affectionne particulièrement les eaux profondes à courant rapide mais il peut vivre aussi bien en rivière, en estuaires, que dans les lacs et les retenues d’eau, autrement dit de la zone à Truite à la zone à brème, avec une préférence pour la zone à barbeau. Peu exigent quant à la qualité de l’eau, le Chevaine peut supporter des teneurs en oxygène inférieures à 6 mg/l et des températures supérieures à 30°C.
Cette espèce se reproduit d’avril à juin, lorsque la température de l’eau dépasse 15°C, on observe alors un grand rassemblement d’individus. Les femelles déposent les œufs, dont le nombre dépend de son poids mais peut atteindre 40 000, sur les graviers. Des pontes secondaires peuvent survenir plus tard dans l’année si les conditions s’avèrent favorables mais les juvéniles passent alors rarement l’hiver car trop faibles. Les chevaines peuvent effectuer des migrations pour trouver un lieu de frai (de ponte) favorable. Les juvéniles vivent en groupes parfois composés d’autres espèces de poissons, dans les eaux peu profondes et à faible courant, les adultes sont moins grégaires.
Le Chevaine est omnivore, il se nourrit de macro-invertébrés (insectes, mollusques), de végétaux et d’autres poissons pour les individus de plus de 20 cm.
Le Chevaine est pêché, plutôt à la mouche, mais sa chair est peu appréciée. Ses populations résistent bien aux pressions subies par les milieux aquatiques et il ne bénéficie d’aucune mesure de conservation.
Le Chevaine peut s’hybrider avec d’autres espèces de Cyprinidés. Il cohabite avec la Vandoise, le Barbeau fluviatile, le Hotu, parfois le Gardon et la Brème bordelière, et peut être parasité par des acanthocéphales.
Originaire d’Asie, il est présent dans une grande partie de l’Europe. On l’observe partout en Bourgogne, y compris dans le Morvan.
KEITH P., & al., 2011, Les poissons d'eau douce de France, Ouvrage, Biotope, Mèze ; Muséum national d'histoire naturelle, Paris (collection Inventaires et biodiversité) : 552p.