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Nom vernaculaire : Morvan : lai meusaireingne, le sri. Anglais : Miller's water shrew. Allemand : die Sumpfspitzmaus. Hollandais : Millers waterspitsmuis. Italien : toporagno acquatico di Miller
Taille (tête + corps) : 71-85 mm
Queue : 47-59 mm
Poids : 9-12 g
La Crossope de Miller, aussi nommée « Musaraigne de Miller » présente une coloration noire sur le dos qui tranche nettement avec le ventre gris pâle à blanc. Très semblable à la Crossope aquatique, elle s’en distingue par sa taille plus petite et sa queue plus courte. La frange de poils de la queue est d’ailleurs absente ou peu marquée et, dans ce cas, elle n'existe que sur le dernier tiers. Contrairement à sa cousine aquatique, il n'existe pas chez cette espèce d'individu mélanique.
La Crossope de Miller est favorisée par les cours d'eau, mais elle est liée aux prairies humides et aux marais, voire des boisements humides de feuillus. Cette espèce serait une relique préglaciaire liée aux lieux humides principalement. Une possible compétition avec la Crossope aquatique pourrait expliquer le côté plus terrestre de cette Musaraigne, les deux Musaraignes peuvent en effet vivre aux mêmes endroits mais n’exploitent pas tout à fait les mêmes proies.
Sa biologie est moins connue que celle de la Crossope aquatique mais semble s’en rapprocher.
La Musaraigne de Miller s'intéresse à des proies plus terrestres que sa cousine aquatique, comme les Opilions et les Lombrics.
La Crossope de Miller est inscrite à l’annexe III de la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et de leur habitat naturel en Europe et figure sur la Liste des Mammifères terrestres protégés par la loi française.
La Crossope de Miller a été identifiée dans des pelotes de réjection de la Chouette effraie.
Connue dans les Alpes, le Jura, le Massif central, les Ardennes et les Vosges, en règle générale, la Crossope de Miller occupe tous les massifs montagneux français. Toutefois, des populations se rencontrent également en basses altitudes dans les Alpes et même en Normandie. Le massif du Morvan étant en continuité avec le Massif central, l'existence d'une population de Musaraignes de Miller ne semble donc pas exceptionnelle.
Groupe Mammologique Normand, 2004, Les Mammifères Sauvages de Normandie : Statut et répartition, Ouvrage, Nouv. éd. revue et augmentée. GMN : 207p.
SIRUGUE D. & L. BOLLACHE, 1994, Présence de la Musaraigne de Miller (Neomys anomalus Cabrera, 1907), Bulletin d'Association, Bulletin Scientifique de Bourgogne, 46 : 35-36