Classification

  • ClasseInsecta
  • OrdreLepidoptera
  • FamilleLycaenidae
  • GenreCyaniris
  • Espècesemiargus
  • Nom scientifiqueCyaniris semiargus
Données de l'espèce

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Morphologie

Envergure : 25-30 mm

Les mâles d’Azuré des Anthyllides se caractérisent par le dessus des ailes bleu foncé, liseré d’une bordure sombre irradiant légèrement vers l’aire antémarginale. Les femelles sont entièrement brunes avec, très rarement, un léger lavis basal bleu. Le revers gris-brun présente en général une série d’ocelles postdiscaux bien marqués, arrondis, qui forment un arc aux antérieures. Il existe un risque de confusion avec l’Argus frêle et l’Azuré de la Chevrette. Les mâles d’Azuré des Anthyllides présentent une nuance moins violacée que ceux d’Azuré de la Chevrette. Les femelles sont très proches : il convient de se fier aux séries d’ocelles du revers pour la différenciation. Par ailleurs, l’Argus frêle est plus petit.

Habitat

Méso-hygrophile, cet Azuré affectionne les milieux ouverts, assez frais et humides. Il fréquente les prairies pâturées ou peu fauchées en zones inondables dont la strate herbacée est fortement dominée par les Trèfles, mais aussi les friches et les pelouses sur sol marno-calcaire, pas trop exposées au soleil. Dans ces stations, une source, une simple coulée humide ou une cuvette assurent souvent la présence de l’espèce. Les adultes se regroupent parfois en très grand nombre autour d’une flaque boueuse ou d’une zone piétinée par le bétail, riche en éléments nutritifs. Les chenilles se développent entre autres sur divers Trèfles. Les adultes volent de mai à août.

Reproduction

L’Azuré des Anthyllides est une espèce plurivoltine (plusieurs génération) en plaine, avec souvent une troisième génération fin septembre-octobre, dont les femelles très grandes sont parfois marquées de bleu. Dans les stations d’altitude, l’espèce est probablement univoltine en juillet.

Régime alimentaire

Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs, les chenilles dévorent les plantes hôtes.

Relation avec l’homme

En plaine, ce papillon souffre de l’artificialisation des paysages (régression des zones humides, intensification agricole…). Les fauches répétées et l’artificialisation des terrains cultivés nuisent à l’espèce. En périphérie des villes, l’aménagement des zones humides (jusque-là délaissées par l’urbanisation) à des fi ns commerciales et industrielles l’ont fait disparaître localement. L’espèce ne semble cependant pas immédiatement menacée et reste relativement susceptible de s’adapter. Les effets d’un réchauffement climatique durable pourraient toutefois lui être préjudiciables. Le maintien de prairies de fauche traditionnelles et le respect des zones humides, sans drainage, garantissent la stabilité des populations.

Réseau trophique

Les papillons sont les proies de nombreux insectivores, ils peuvent être consommés par d’autres insectes et des oiseaux par exemple.

Répartition géographique

C’est une espèce eurasiatique souvent localisée mais assez abondante en France, elle tend à se raréfier dans le Nord-Ouest et le Centre. En Franche-Comté, elle reste commune dans toutes les régions naturelles des plateaux et des montagnes, où se maintiennent fortement les pratiques agro-pastorales traditionnelles (élevage et fauche). Atteint 1 200 m (Doubs : mont Chateleu). Même constat en Bourgogne, avec une densité moindre, et où l’espèce délaisse les plaines cultivées, notamment tout le nord de l’Yonne et une partie de la vallée de la Saône. Elle est mieux représentée autour du massif morvandiau (véritable château d’eau pour la région), sur les terrains argileux, marneux ou cristallins. Dans ses stations, l’Azuré des Anthyllides présente des effectifs variables suivant les années.

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