Classification

  • ClasseInsecta
  • OrdreOdonata
  • FamilleLestidae
  • GenreLestes
  • Espècebarbarus
  • Nom scientifiqueLestes barbarus
Données de l'espèce

Cartes, phénologie, nombre de données, etc...

Carte de l'espèce

  • Légende :
  • aucune observation signalée
  • observations validées
  • observations en cours de validation
  • vos observations

Taille de l'adulte : 40-45 mm
Longueur de l'aile postérieure : 20-27 mm

Classification

Classe : Insectes
Ordre : Odonates
Sous-ordre : Zygoptères
Famille : Lestidés
Genre : Lestes
Espèce : barbarus
Nom scientifique : Lestes barbarus

Morphologie

Le Leste sauvage est une demoiselle (libellule au corps frêle) de couleur vert métallique à brun-cuivré sur tout son corps. Les ptérostigmas de ses ailes sont bicolores à maturité (brun et blanchâtre). Sa tête est aussi bicolore, vert vers l’avant et jaune claire vers l’arrière. Le Leste sauvage ressemble beaucoup aux autres lestes, surtout au Leste verdoyant ; un examen des pièces copulatrices permet de les distinguer à coup sûr. Les exuvies et le dernier stade larvaire sont allongés et fins avec des lamelles caudales aiguës à leur extrémité, ne disposant pas de filament terminal. La taille du corps est inférieure à 17 millimètres. Leur mentum est très pétiolé et non troué, les palpes labiaux présentent une entaille profonde.

Habitat

Les larves du Leste sauvage vivent à faible profondeur dans les endroits ensoleillés des milieux stagnants à niveau d’eau variable. On retrouve donc l’espèce dans des étangs peu profonds, des mares et des prairies inondables. Les adultes restent au-dessus de l’eau ou posés dans la végétation des rives. Ils ont un fort pouvoir colonisateur et peuvent s’installer rapidement sur des mares temporaires.

Reproduction et cycle de développement

Après la formation du tandem, la femelle, tenue par le mâle, va pondre ses œufs dans les végétaux hélophytes présents aux abords du point d’eau. La ponte peut également avoir lieu dans des ronces ou dans le sol sec de mares temporaires. Les œufs éclosent au printemps suivant, puis la phase larvaire, qui compte une douzaine de stades, dure entre 1 et 2 mois. La période de vol des adultes s’étend du mois de mai au début du mois d’octobre.

Régime alimentaire

Les adultes comme les larves sont carnivores. Les larves de lestidés chassent à l’approche les petits invertébrés aquatiques. Les adultes sont capables d'attraper des proies volantes ou posées (diptères par exemple).

Relation avec l'Homme

Le Leste sauvage est menacé de disparition (classée « quasi-menacé ») ; il n'est pas protégé, en Bourgogne comme en France.

Réseau trophique

Les larves des Lestes sont très sensibles à la prédation par les poissons. Elles peuvent être victimes d’autres invertébrés aquatiques (dytique par exemple, voire larves d’aeshnidés ou de cordulégastres), de poissons, d’amphibiens (tritons, larves de salamandre), d’oiseaux, de micromammifères (musaraigne aquatique). Quelques oiseaux et araignées tissant une toile font partie des prédateurs des imagos.

Répartition géographique

Le Leste sauvage est bien présent sur le littoral atlantique et méditerranéen ; il se fait plus rare dans les secteurs les plus continentaux du pays mais semble toutefois en expansion vers le nord de l’Europe. En Bourgogne l’espèce est rare ; elle est présente principalement dans le Val de Saône, le Val de Loire ainsi qu’en Puisaye.

Photothèque Leste sauvage
Leste sauvage (Lestes barbarus)
Leste sauvage (Lestes barbarus)
Bibliographie Leste sauvage

SIRUGUE D. & GOURLIN B. (coord.), 2016, La faune sauvage de Côte-d'Or, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 14 : 488

AGUILAR (D’) J., DOMMANGET J. L., 1985, Guide des Libellules d’Europe et d’Afrique du Nord, Ouvrage, Delachaux et Niestlé, Paris et Lausanne : 341 pp.

DIJKSTRA K. D. B., 2007, Guide des libellules de France et d’Europe, Ouvrage, Delachaux et Niestlé, Paris : 320 pp.

DOUCET G., 2011, Clé de détermination des exuvies des Odonates de France, Document technique, Société française d’odonatologie : 64p.

DURANEL G. & RUFFONI A., Vendredi 5 août 2011, Un plan d’action au secours des demoiselles, Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

GRAF F., 2011, Les Demoiselles (Odonates, Zygoptères), Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 13 : 10-19

GRAND D., 2009, Les Libellules et le réchauffement climatique, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 9 : 124-133

GRAND D., BOUDOT J.P., 2006, Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg, Ouvrage, Biotope, Mèze, (Collection Parthénope) : 480 pp.

Groupe Odonates Bourgogne, RUFFONI A. (coord.), 2014, Atlas préliminaire des odonates de Bourgogne (Odonata). Version 2014, Rapport, Société d’histoire naturelle d’Autun, Société française d’Odonatologie : 43 p. + annexes

RUFFONI A., Dimanche 12 juillet 2015, Demoiselles recherchent appartement, Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

RUFFONI A., Dimanche 27 avril 2014, Libellules, belles demoiselles de l’air, Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

RUFFONI A. & MAGNIN D., 2012, L’atlas des odonates de Bourgogne, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 16 : 24-41

VARANGUIN N. & SIRUGUE D., 2007, Inventaires des odonates patrimoniaux en Bourgogne, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 5 : 66-80

VARANGUIN N. & SIRUGUE D., 2003, Les Odonates, Bulletin d'Association, Feuille de Neomys, Société d’histoire naturelle d’Autun, 7 : 14-15