Cartes, phénologie, nombre de données, etc...
Taille : 33 cm de long et 38 à 40 cm d'envergue
Poids moyen : 130 à 160 g
A peine plus petit que le Pic vert, le Pic cendré diffère de ce dernier par sa tête gris cendre ornée seulement d'un petit béret rouge sur le front (et uniquement chez le mâle) et de moustaches toujours noires et fines.
Plus forestier (et bien plus rare!) que le Pic vert, le Pic cendré habite les forêts de feuillus avec du bois tendre ou déperissant. En Côte-d'Or, son milieu de prédilection est la hêtraie-charmaie fraîche de fond de combe, mais on le trouve aussi dans les boisements au bord des cours d'eau où il peut trouver des vieux peupliers.
Sédentaire comme tous les pics européens (à l'exception du Torcol fourmilier), le Pic cendré commence à chanter dès février, mais son doux et mélancolique "ku ku ku ku ku..." résonne surtout en mars et avril. L'oiseau est ensuite très discret, si bien qu'il est très difficile de repérer sa loge et d'observer des nourrissages. Les 7 à 9 œufs pondus en mai donnent générallement 4 à 5 jeunes à l'envol au début du mois de juin.
Le Pic cendré consomme beaucoup de fourmis, comme le Pic vert. D'ailleurs, sa couleur verdâtre sert à le dissimuler des prédateurs lorsqu'il se nourrit au sol, dans l'herbe. Néanmoins, il semble se nourrir plus souvent dans les arbres que le Pic vert, où il recherche d'autres insectes, sans toutefois creuser le bois.
Le Pic cendré, affectionnant la présence de bois pourri, peut pâtir d'une gestion forestière trop intensive. Protégé en France, il est classé “vulnérable” sur la Liste Rouge nationale et peut faire l’objet de mesures de conservation spéciales au niveau communautaire (Directive Oiseaux).
On peut supposer que l'Autour des palombes (sur les adultes) et la Martre des pins (dans les nids) soient les deux principaux prédateurs du Pic cendré.
Pic majoritairement asiatique, le Pic cendré trouve en France sa limite occidentale. La Côte-d'Or semble, avec la Haute-Saône, le meilleur département du pays pour cette espèce. Tous les grands massifs forestiers de feuillus l'abritent, que ce soit dans le Châtillonnais, la montagne nord-dijonnaise ou la plaine de Saône.
Fiche rédigée par Antoine Rougeron (LPO Côte-d'Or)
Conservatoire des sites naturels bourguignons, 2002, Guide des espèces protégées en Bourgogne, Ouvrage : 176p.
MULLARNEY K. & al., 1999, Le guide ornitho, Ouvrage, Delachaux et Niestlé : 400 p.
SORDELLO, R., 2012, Synthèse bibliographique sur les traits de vie du Pic cendré (Picus canus Gmelin, 1788) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques, Rapport, Service du patrimoine naturel du Museum National d’Histoire Naturelle, Paris : 12p.