Classification

  • ClasseInsecta
  • OrdreLepidoptera
  • FamillePieridae
  • GenreLeptidea
  • Espècesinapis
  • Nom scientifiqueLeptidea sinapis
Données de l'espèce

Cartes, phénologie, nombre de données, etc...

Carte de l'espèce

  • Légende :
  • aucune observation signalée
  • observations validées
  • observations en cours de validation
  • vos observations
Morphologie

Envergure : 30-40 mm

Les espèces du genre Leptidea sont les plus petites de la famille des Piérides. Leurs ailes allongées, d’un blanc pur, portent un léger semis d’écailles grises dans la partie basale du champ costal. Les mâles présentent à l’apex de l’aile antérieure une tache sombre, laquelle est floue et très réduite chez les femelles, voire inexistante chez celles de deuxième génération. Le revers est maculé de gris, surtout en première génération, avec l’apex des ailes antérieures souvent jaunâtre. L’intensité de ces taches alaires et la disposition des divers motifs gris permettront dans certains cas la distinction entre les deux taxa de ce complexe. Il n’y a pas de difficulté de détermination par rapport aux espèces de la sous-famille des Piérines ; mais elle est maximale en ce qui concerne les deux Dismorphiinés présentes dans la région. Les derniers travaux, dont les conclusions ne sont sans doute pas définitives, préconisent l’examen des genitalia pour séparer avec certitude L. sinapis de L. reali. La distinction entre L. juvernica et L. sinapis, espèces souvent syntopiques, requiert l’examen d’un lot d’exemplaires. Cependant, l’étude des genitalia reste seule décisive pour une identification certaine. La Piéride du lotier a une petite envergure et un vol mou.

Habitat

Ces Piérides volent dans les milieux mésophiles ouverts et fleuris comme les bois clairs, les friches, les prairies bocagères et les cultures fourragères. Le long des lisières et des haies, leur vol mou, hésitant et chaotique, est caractéristique. Les mâles se rassemblent souvent sur la terre humide et les excréments pour s’abreuver et se nourrir. Comme chez la plupart des Piérides, les mâles parcourent la végétation herbacée à la recherche des femelles, se laissant souvent leurrer par quelque tâche très claire : autre mâle, Piéride d’une autre espèce, fleur blanche.

Reproduction

La parade nuptiale est singulière : le mâle se pose dans l’herbe en face de la femelle et tous deux s’effleurent, ailes agitées, dans un ballet de trompes et d’antennes. Les œufs blanchâtres, en forme de quille, sont déposés séparément, dissimulés au revers des feuilles de diverses Fabacées des genres Vicia, Lotus et Lathyrus. Ces espèces à deux générations annuelles paraissent en avril-mai, puis de juillet à septembre.

Régime alimentaire

Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs, les chenilles se nourrissent des Fabacées.

Relation avec l’homme

Ces deux espèces ne semblent pas menacées et s’accommodent d’une ample gamme de milieux.

Réseau trophique

Les papillons sont les proies de nombreux insectivores, ils peuvent être consommés par d’autres insectes et des oiseaux par exemple.

Répartition géographique

Ces Piérides fréquentent la quasi-totalité des deux régions. Ces espèces eurasiatiques sont très répandues et en général assez communes. La Piéride du Lotier régresse cependant dans certains départements de l’Île-de-France, ainsi que dans le Nord et dans l’Ouest. Dans nos régions, les populations demeurent stables, l’espèce est assez commune et fréquente dans les prairies fleuries de toute la Cote-d’Or. En Bourgogne, tous les individus qui ont été étudiés par les genitalia se sont révélés appartenir à L. sinapis. Au vu de la répartition de L. juvernica, et compte tenu de son inclination pour les massifs (plus de 800 m d’altitude), sa présence devrait être mieux marquée dans l’est du territoire étudié, donc en Franche-Comté. Les quelques observations certaines se situent en effet surtout en montagne, au-delà de 1 000 m d’altitude. Par extrapolation et selon un principe arbitraire d’exclusion, on peut supputer que les Leptidea du haut Jura sont des L. juvernica, mais cette approche ne donne finalement aucune garantie. Pour le naturaliste, voire le gestionnaire, le cas de ces Leptidea apporte peu d’intérêt, car les critères sont trop flous.

Photothèque Piéride du Lotier (La)
Piéride du Lotier (Leptidea sinapis)
Piéride du Lotier sur fruit de l'anémone pulsatile (71 Chassey) CR
Leptidea sinapis
Leptidea sinapis
Leptidea sinapis
Bibliographie Piéride du Lotier (La)

SIRUGUE D. & GOURLIN B. (coord.), 2016, La faune sauvage de Côte-d'Or, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 14 : 488

DUTREIX C., 2013, Papillons diurnes et nocturnes de Bourgogne, Ouvrage, L'escargot savant : 368p.

ESSAYAN R., Dimanche 29 mars 2015, Ça papillonne..., Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

ESSAYAN R., Dimanche 20 juillet 2014, Ça papillonne dans nos régions, Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

ESSAYAN R., JUGAN D., MORA F. & RUFFONI A. (coord.), 2013, Leptidea sinapis/juvernica (Linnaeus, 1758 / Wilson, 1946) - la Piéride du Lotier / la Piéride irlandaise, Ouvrage, in Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes), Bourgogne-Nature, Hors-série 13 : 170-173

ESSAYAN R. & JUGAN D., 2007, Le projet de cartographie des Rhopalocères et Zygènes de Bourgogne et Franche-Comté (Lepidoptera), Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 5 : 27-29

ESSAYAN R. & RUFFONI A., 2012, Constitution d’une liste rouge des papillons de jour de Bourgogne (Rhopalocera & Zygaenidae), Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 16 : 94-109

LAFRANCHIS T., 2000, Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Ouvrage, Coll. Parthénope, Biotope édit., Mèze (France) : 448p.

LAFRANCHIS T., JUTZELER D., GUILLOSSON J-Y., KAN P.&B., 2015, La Vie des Papillons. Ecologie, Biologie et Comportement des Rhopalocères de France., Ouvrage, Ed Diatheo : 751p.

SIRUGUE D. (coord.), 2008, Le Morvan, inventaire des paysages et du patrimoine naturel : Les Papillons, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, Hors-série 6 : 198-199